Keen SOUHLAL
Arts visuels
Résidence du 4 au 30 avril 2022
Céramica Constructum
Portrait
Née en 1982 et d’origine française et Kabyle, Keen Souhlal a un parcours atypique. Après des études à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris (ENSBA), elle s'expatrie en Islande, au Groenland puis au Québec et complète sa formation par un CAP en marqueterie à l'École Boulle. Son travail se construit autour de pratiques multiples telles que la sculpture, la céramique, le gaufrage, le dessin et la photographie. Le travail de Keen Souhlal naît d'une relation profonde à la nature ; une relation à la fois sensible, philosophique et spirituelle. Marches dans la forêt, voyages aux confins des océans, collaboration avec des scientifiques, des bûcherons ou des artisans jalonnent sa quête de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux. L’artiste libère un infra-tremblement, un état d’attente dynamique, un passage doux, un silence, une solubilité des états et des matières. Elle restreint volontairement ses interventions à des gestes infimes et délicats dont la portée ne réside pas tant dans le fait de transformer la matière brute que d'exprimer ses multiples propriétés. Keen Souhlal développe une œuvre protéiforme toute en subtilité́ se jouant de la perception du spectateur pour mieux le perturber dans ses certitudes. L’artiste fige la matière dans ses phénomènes les plus éphémères et précaires, pour mieux en révéler le potentiel plastique et poétique, provoquant ainsi chez le spectateur l’émerveillement..
Projet de création artistique à la Villa Salammbô
"J’envisage une œuvre in situ dont le processus de production serait constitué en plusieurs étapes : une phase expérimentale de recherches, une construction et une installation sur le site de Salammbô la Villa. Ce projet se situe entre l'installation et la construction architecturale. Il élabore des œuvres abstraites et parfois monumentales qui rendent compte de ma fascination pour l'architecture et l'acte de construction. Cette recherche inédite mêle des mises en espaces qui convoquent des constructions équilibristes avec leurs mécanismes d’écroulement et de disparition. Ma démarche parle d’un geste qui lie des matériaux bruts et des techniques traditionnelles issues des territoires que j’explore."
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