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Villa Salammbô - Tom Haugomat & Mathilde Ollitraut-Bernard
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Tom HAUGOMAT & Mathilde OLLITRAUT-BERNARD

Littérature

Résidence du 2 au 30 octobre 2021

Tunis, diptyques sonores

 

Portraits

Tom Haugomat

Né dans la grisaille parisienne en 1985, Tom Haugomat s'est vite intéressé au dessin et à son potentiel narratif. C’est à l’école des Gobelins en section “Conception et réalisation de films d’animation” qu'il se découvre une passion pour l’image en mouvement. Il y rencontre Bruno Mangyoku, avec qui la conception des projets de courts métrages Jean-François (Arte, 2010) et Nuisible (Arte, 2013) se fait naturellement. En 2012, il se lance dans l'illustration avec Marche ou rêve, un livre jeunesse publié aux éditions CMDE. Six ans plus tard, il obtient la mention "Fiction" à Bologne pour son livre À travers publié aux éditions Thierry Magnier. Tom a aujourd'hui adopté un style minimaliste et délicat, travaillant avec peu de couleurs et des réserves de blanc qui laissent respirer ses sujets. Il continue la réalisation de films d’animation et entretient sa carrière d’illustrateur, où il officie pêle-mêle dans la presse et l’édition jeunesse.

Mathilde Ollitraut-Bernard

Après un diplôme à l'ENSAD, puis à l'ENSBA de Paris, la jeune artiste poursuit sa pratique de l'estampe dans une démarche de plasticienne. Son approche dans ses créations croise et renouvelle plusieurs tendances de l'art contemporain sans leur être réductible : l'abstraction lyrique, le minimalisme, la photographie constructiviste, l'art numérique. L'hybridation des techniques qu'elle met en œuvre et les références qui structurent son langage plastique aboutit à une œuvre épurée qui interroge les limites de la perception sensible et l'intelligibilité des images.

 

Projet de création artistique à la Villa Salammbô

Tom a eu la chance de venir animer des ateliers de dessins avec les enfants tunisiens au sein de l’Institut français de Tunisie et de trois écoles publiques ce mois de septembre 2019. En dessinant des vues de la Médina et de l’école Eltaamir, il s’est rendu compte que l’architecture et les couleurs entraient complètement en résonance avec son univers graphique minimaliste. Le manque de temps ne lui a malheureusement pas permis de dessiner beaucoup et le désir de continuer cette série de vues de Tunis s’est tout de suite imposé. En prenant le train vers La Marsa, il a été interpellé par la richesse des sons. L’envie lui est venue de faire des captations sonores dans différents lieux (le TGM, une école, la Médina, etc) et de réaliser des courts cycles d’animations basés sur les croquis de ses carnets. Il en résulterait 4 ou 5 très courts films d’animation sonorisés qui retraduiraient l’ambiance des quartiers de Tunis, à la manière de cartes postales animés et sonores.

La photographie est au cœur du processus de création de Mathilde. Soumises à plusieurs procédés de transformation jusqu’à l’impression finale, qu’elle réalise artisanalement. Ses œuvres, d’une grande sensibilité, questionnent notre faculté de voir par-delà l’évidence du sujet. En jouant avec le flou et la texture du support, Mathilde cherche non seulement à en renforcer le sens et la portée sensible, mais à en libérer l’interprétation. Ces "images fausses" laissent ainsi l’intelligence et l’imagination du spectateur libres de suivre leur cours. En accompagnant chaque captation sonore de leurs deux interprétations graphiques, Mathilde et Tom souhaitent installer un jeu de regard et mettre en exergue la singularité du ressenti de chacun.

 

 

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